Sécurité et prévention routières

Laurent MERCADAL, Responsable QSE et Damien BRETON
La Nouvelle République du Centre Ouest à Tours (37)
Frédéric GARCIA, inspecteur entreprise GAN à Nantes (44)

Conduire est un acte de travail, ainsi le conducteur salarié est un conducteur comme un autre mais il engage en plus de sa propre responsabilité, la responsabilité de son employeur et de toute la chaîne hiérarchique jusqu’à lui. La responsabilité de la direction est donc clairement engagée.

En 2016, un accident mortel sur quatre est un accident de la route 25% avec 514 accidents de travail soit environ 128 accidents mortels sur la route (doc INRS p72&77) et 254 accident de trajet mortels pour 88903 accidents de trajet déclarés (doc INRS p86)

L’employeur à bien une obligation de sécurité routière au titre des articles L.4121-1 à 5 du Code du travail et il doit formaliser son évaluation du risque routier et ses actions de prévention dans le DUER au titre des articles R.4121-1 à 4 du Code du travail.

Le management du risque routier passe par plusieurs étapes indispensables :

  1. La volonté de la Direction

–        L’implication des dirigeants doit être visible par tous

–        Les chefs de services doivent être intégrés à la démarche de terrain

–        Un responsable du risque routier doit être désigné et ses moyens d’actions définis et tenus dans le temps (un relâchement de quelques mois et l’accidentologie redémarre)

  1. L’évaluation du risque routier

–        Qui est exposé ?

 

–        Dans quels contextes ?

–        A quelles fréquences ?

–        Quels sont les enjeux ?

  1. La mise en place de moyens de prévention adaptés

–        La sensibilisation : Charte d’utilisation des véhicules signée par chaque utilisateur

–        La formation aux risques routiers de façon préventive

–        Une formation renforcée pour les conducteurs impliqués dans des accidents et pour les gros rouleurs

–        Un responsable du parc des véhicules qui suit l’entretien des véhicules. Il étudie le choix des véhicules en fonction de leur utilisation

–        Une analyse systématique de chaque accident avec le conducteur impliqué et son chef de service

–        Un tableau de bord chiffré en fréquence gravité et coûts

Importance de mettre en place des automatismes en conduisant de façon régulière et ne pas compter sur ses réflexes pour gérer les situations difficiles. Faire contrôler systématiquement les véhicules qui ont eu un accro pour changer les pièces d’amortisseur d’impacts abîmées. Garder toujours une bonne distance entre véhicule qui correspond à au moins 2 seconde de déplacement… et on peut aller plus loin… calcul du coût d’un accident et comparant les assurances flotte et l’impact financier du malus sur la cotisation…

Compte rendu et nombreux documents à retrouver en liens dans ce document PDF