Nombre d’Agrépistes, en poste dans leurs entreprises, ont vécu durement ces semaines « au front » afin de garantir la sécurité des équipes, la continuité d’activités essentielles et/ou critiques, sur place ou en télétravail. Certaines et certains d’entre eux ont également vu leurs familles, amis ou relations professionnelles touchés dans leur chair par ce virus qui, rappelons-le, est toujours là. Car la pandémie n’a pas été stoppée mais seulement ralentie par le confinement et les gestes barrières.

Un déconfinement partiel a été mis en place le 11 mai, dont les médias ont largement diffusé les conditions applicables. Rien n’est acquis et le risque d’un rebond avec contamination générale est très fort.

Sans porter de jugement de valeur à ce niveau, le choix a été fait de stopper l’économie, de confiner des personnes saines afin d’épargner des vies et limiter l’épidémie .Ce scénario a brisé la chaîne de gestion des flux et a paralysé en grande partie l’activité du pays. Les petites structures sont aujourd’hui en extrême difficulté. Pour beaucoup, nous sommes aujourd’hui en rupture totale avec nos connaissances théoriques et pratiques de terrain. Le cadre de nos plans de continuité d’activité (PCA) est bien souvent dépassé avec cette crise du Covid 19.

Il va donc nous falloir innover et faire évoluer nos dispositifs de gestion de crise. Rester vigilant, comme on se protège soi-même et sa famille, recréer les conditions de la sécurité des salariés, des clients, des fournisseurs, de l’organisation elle-même…Tous les flux sont concernés dans cette approche globale de la sécurité. Télétravail privilégié, gestes barrières systématisés, espaces de travail reconçus, sécurité numérique, risque pénal… Prévention, pédagogie et formation vont être essentielles.

Une fois revenus à une situation plus stable, il faudra enfin opérer le retour d’expérience sur la gestion et le pilotage de la crise, la communication, les mesures de prévention et moyens de protection avec nos partenaires. Et, à la lumière de celle-ci, préparer la crise d’après.